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"1001 Pattes" |
Rafraîchissant.
Après "Toy Story", John Lasseter réalise un nouveau film pour les tout-petits que les adultes pourront voir avec plaisir pour son humour et son esprit bon enfant. "1001 pattes" lave la tête de la noirceur et du pessimisme ambiant. C'est une histoire de bons et de méchants comme on les aime : une colonie de fourmis est forcée de récolter de la nourriture pour les sauterelles. Inventeur génial et maladroit, considéré par ses pairs comme un farfelu et un loser, Tilt anéantit accidentellement la récolte. Voulant se racheter, la vaillante fourmi se propose d'aller chercher de l'aide pour chasser les sauterelles. Les aventures de Tilt s'apparentent à la découverte du monde par un bébé qui passerait à quatre pattes du salon à la cuisine avec des yeux émerveillés. On sait par avance que Tilt réussira son pari et gagnera le coeur de la princesse Atta. "1001 pattes" se regarde au premier degré, sans chercher à voir au-delà des images. Le film de John Lasseter est imprégné de la bonne humeur de Tilt, de son son entrain, de son esprit d'aventure, "1001 pattes" est une plongée dans un monde plein de promesses et de dangers, un monde simple, peuplés d'animaux bizarres comme le cirque de Lilipuce : une chenille bouffie à l'accent teuton, une coccinelle efféminée, une mante religieuse aux airs d'aristocrate, un papillon qui fait la roue, une araignée veuve, des poux acrobates et quelques autres, forment une joyeuse troupe de "freaks" (phénomènes). De Tilt habillé en routard, une casquette vissée sur la tête, un sac de couchage sur le dos aux jeannettes, sorte de passionarias qui prennent leur mission avec un sérieux et un enthousiasme frisant le ridicule, "1001 pattes" baigne dans un esprit positif qui n'a rien à voir avec les niaiseries habituelles des films pour enfants. On sort de "1001 pattes", régénéré.
Florence Guernalec
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