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"Augustin roi du
kung-fu" |
Nouveau héros.
Anne Fontaine, Jacques Fieschi et Gilles Taurand, ont écrit un scénario atypique où le personnage central devient le film. La matière de Augustin roi du kung-fu, c'est lui ; sa respiration, c'est encore lui. L'atmosphère du film se confond avec son charme singulier. Augustin, c'est un corps et un esprit impayable. Il vit sur sa planète, les autres y sont exclus. Augustin ne supporte pas qu'on le touche. Il refuse ainsi qu'on lui serre la main et d'une manière générale, il évite tout contact physique. Hyperémotif, il s'évanouit en dansant un slow avec Ling (Maggie Cheung). Augustin, c'est Jean-Chrétien Sibertin-Blanc, acteur d'un autre temps, d'une autre méthode. Augustin n'est pas un inconnu puisqu'il était déjà la vedette du film homonyme de Anne Fontaine. C'est un personnage qui fait inévitablement penser à Keaton (Buster) ou à Tati (Jaques) et son Monsieur Hulot même si l'acteur a trouvé sa propre voie et n'imite personne. La réalisatrice, tient là un personnage, elle pourrait facilement tourner une saga autour de Augustin, il suffirait de plonger son personnnage dans de nouvelles aventures, dans de nouveaux milieux ou décors.
Florence Guernalec
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