thé,
crackers et cinéma
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thé,
crackers et cinéma
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Thé, crackers... doit son nom à Wallace et Gromit. Entre deux aventures, les personnages vedettes des Studios d'animation Aardman, dégustent du thé et des crackers au fromage à l'heure du "tea time"... Comme je me suis immédiatement reconnue dans ce mode de vie pépère, je n'ai pas hésité à faire la promotion de "l'English Way of Life" et c'est ainsi que "thé, crackers et cinéma" est né le 1er février 1995, dans une France ravagée par le chômage, le malaise des banlieues, les SDF. Souvenez-vous, c'était le temps de la "fracture sociale"... Evidemment, lorsque j'ai trouvé le nom de "thé, crackers...", je ne me doutais pas que les salles de cinéma seraient envahies par le Coca et le pop-corn comme aux Etats-Unis. La France ne comptait alors qu'une poignée de multiplexes. Nous ne connaissions que les petites salles incomfortables, les petits écrans, un son crapoteux et les ouvreuses qui vous vendaient des Miko à 20 francs qui fondaient dans la main, pas dans la bouche... Hebdo
au format A4, une feuille imprimée recto-verso, mon fanzine se caractérisait
par une certaine désinvolture... "thé, crackers" peut ainsi
s'enorgueillir de s'être attaqué à sa raison d'être
: le Dieu cinéma. Les fabricants
de films et tous les marchands de bonheur de cette machine à sous,
étaient accusés d'exploiter à l'envie le voyeurisme
des spectateurs, j'osais affirmer que les auteurs racontent toujours les
mêmes histoires idiotes... Je reprochais aux journalistes cinéma
de vivre aux crochets de cette industrie, je me lamentais de la crédulité
des spectateurs qui s'enferment dans le noir en espérant échapper
à leur vie médiocre... Comme le cinéma existe toujours et moi aussi, l'aventure de "thé, crackers" continue : depuis août 1998, mon fanzine est devenu ce site ouèbe pour le meilleur et pour le pire.
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