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"Babe le cochon |
Tout est bon dans le cochon. "Babe Le cochon dans la ville" est plus proche de nous que le premier opus : George Miller a délaissé l'atmosphère champêtre et surannée du premier film pour investir la vie moderne. Les nouvelles aventures du célèbre cochon comportent des scènes assez brutales et une vraie méchanceté typique du monde d'aujourd'hui. La cité imaginaire est un mélange des grandes villes occidentales, une intimidante mégalopole de la fin du XXe siècle. Dans ce décor urbain, George Miller se devait d'injecter plus d'action et d'émotions fortes que dans le film de Chris Noonan : le réalisateur filme quelques scènes épiques comme la course poursuite entre un pitt-bull et Babe à travers les rues ou la chevauchée fantastique de madame Hoggett sur un vélo. A la leçon de tolérance évidente - Babe sauve de la noyade le chien qui voulait le tuer, on préfèrera l'attitude positive du cochon rose et de son "humaine", leur détermination sans faille est réjouissante et même émouvante : qu'il s'agisse de Babe bien décidé à délivrer, à ses risques et périls, les animaux emprisonnés ou de madame Hoggett, prête à tout pour retrouver son cochon, il y a du panache dans leurs actions. Le film de George Miller contient des moments vraiment enthousiasmants : dans une scène spectaculaire et amusante, madame Hoggett joue les casse-cou pour récupérer Babe, elle est suspendue par un élastique au plafond d'un vaste salon et fait des "vols expérimentaux" au dessus d'une foule de convives invités à une réception. "Babe Le cochon dans la ville" n'est pas une oeuvre pleine de bons sentiments. Même si le comportement exemplaire de Babe est un modèle pour les enfants, il y a suffisamment de fantaisie et de noirceur dans ce film pour plaire aux adultes.
Florence Guernalec
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