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"Halloween, 20 ans
après, il revient"

de Steve Miner



synopsis

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Déjà vu.


Dans la série "Fais mois peur", Michael Myers est de retour. Un masque blanc sur le visage, un couteau à la main et muet comme une carpe, il marche lentement vers ses victimes, froidement déterminé à tuer. Sans mobile apparent. Vingt ans après le premier film de Carpenter, Laurie Strode (Jamie Lee Curtis) a refait sa vie : elle dirige un lycée et est la mère d'un adolescent. A l'approche d'Halloween, Laurie fait des cauchemars et a des visions, elle sent la présence de Michael Myers et a tendance à noyer ses angoisses dans l'alcool...

Ce nouvel opus dans la longue suite des "Halloween", ne fera pas date car Steve Miner ne dépasse jamais le genre. Le cinéaste se contente de reprendre le petit manuel du parfait réalisateur de film d'horreur, il utilise tous les moyens connus pour jouer avec les nerfs du public : le spectateur a souvent un train d'avance sur les personnages de sorte qu'il anticipe les agressions du tueur, Steve Miner alterne vraies et fausses menaces, joue sur la peur du noir, du silence, le stress et les maladresses des victimes, l'angoisse qui saisit les personnages à l'idée de devoir ouvrir une porte ou explorer une nouvelle pièce... L'inévitable musique d'ambiance annonçant un événement dramatique et destinée à augmenter les battements de votre coeur, est envahissante mais si banale que l'on ne remarque que son niveau sonore.

Le scénario, divisé en quatre temps, ne réserve aucune surprise : la longue scène d'ouverture plonge le spectateur dans les crimes de l'abominable Michael Myers. Ensuite, l'angoisse retombe d'un cran : Steve Miner filme en parallèle la paisible vie du campus et la présence menaçante du tueur en séries. Cette deuxième phase laisse tout le temps au public d'imaginer les scènes à venir puisqu'il fait connaissance des personnages (Keri et son amant, quatres adolescents restés sur le campus et le gardien) et des lieux (sous-sols, cuisine et ses tiroirs remplis de couteaux, monte-charge, grille d'entrée...). Puis les crimes recommencent. Dans un quatrième temps, la mère de famille apeurée se transforme en combattante : une hache à la main, Laurie est décidée à en finir une fois pour toute. L'interminable scène finale, censée marquer l'apogée de l'angoisse, est inévitablement grotesque, le coriace Michael Myers "meurt" plusieurs fois avant de trépasser pour de bon.

Rien de nouveau et d'intéressant donc dans ce film, même pas une dose d'humour pour faire passer la pillule.

 

Florence Guernalec

 

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