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"La Géant de fer"
de Brad Bird




synopsis

fiche technique

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Incroyablement subtil.


100% métal. La tête dure et la machoire carrée. Grand et intimidant comme la tour Eiffel. Un robot venu de nulle part débarque dans une petite ville des Etats-Unis. En ces années cinquante, la guerre froide occupe tous les esprits. Le géant de fer impressionne puis fait vite figure du bon copain qu'on invite à la maison pour le goûter. Le jeune et intrépide Hogarth apprivoise le robot et le protège des militaires qui veulent le transformer en pièces détachées.

"Le Géant de fer", ce n'est pas E.T. Les bons sentiments et la niaiserie mondialisée, ont été rangés au placard, Brad Bird ne cherche pas à mettre le spectateur dans sa poche, il ne force pas la main du jeune public, ne cherche pas à contrôler ses réactions. Le cinéaste travaille dans la nuance : le monde de Brad Bird n'est pas en noir et blanc, les êtres humains comme les robots sont doubles. Contradictoires. Et le scénario de Tim McCanlies ne donne pas de réponses à tout, le mystère qui entoure la créature de fer, reste entier.

La qualité des dessins est également remarquable et stupéfiante, la richesse des traits et le foisonnement des détails, donnent aux personnages, une épaisseur, du caractère : la mère du jeune Hogarth, le sculpteur ou l'irascible enquêteur nous sont familiers. Et pour une fois, l'enfant-héros n'a pas une tête à claques. Brad Bird fait confiance à l'intelligence du jeune spectateur : aucune émotion n'est appuyée, il n'y a pas de prêchi-prêcha dans les dialogues et le cinéaste utilise avec brio, des racourcis de mise en scène. Bref, Le Géant de fer ne prend pas vos enfants pour des idiots.

 

Florence Guernalec

 

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