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c r i t i q u e s
 



"L'Objet de mon affection"
de
Nicholas Hytner



synopsis

fiche technique

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Courrier du coeur.


Nina (Jennifer Aniston) ne sait pas bien où elle va, ni ce qu'elle veut, mais demande l'impossible. Si "L'Objet de mon affection" pioche son inspiration dans les comédies romantiques des années 40, Nicholas Hytner n'en retrouve jamais le charme et la légèreté : il manque à ce film des situations loufoques, un ton faussement naïf, de vrais sous-entendus, un bon rythme et des dialogues brillants. Il manque des acteurs qui se moquent d'eux-mêmes, qui passent pour plus bêtes qu'ils ne le sont.

Nina et George (Paul Rudd) son colocataire homosexuel, sont comme frère et s¦ur, une complicité et une tendresse lient les nouveaux amis : ils prennent des cours de danse ensemble, regardent de vieux films de Gene Kelly à la télé en mangeant de la glace et passent leur dimanche à une fête foraine. Certes, les deux acteurs sont beaux et séduisants, mais leur jolie frimousse a pour seul résultat d'accentuer le caractère gentillet et insipide de ces scènes de bonheur à deux.

Lorsque Nina tombe enceinte, elle décide de ne pas élever l'enfant avec son petit ami mais demande à George de jouer le rôle du père. Les deux jeunes gens réinventent sans le savoir, la structure familiale et le couple, le sujet est d'actualité. Adapté du livre de Stephen McCauley, "L'Objet de mon affection" affiche donc sur le papier, quelques ambitions. Au final, le cinéaste s'en tient à des situations plates et convenues. Le film de Nicholas Hytner repose au départ sur l'incompréhension de leurs proches face à la relation très forte qui les unit : le petit ami de Nina ne comprend pas pourquoi il est rejeté et pourquoi celle-ci préfère la compagnie de George à la sienne, sa demi-s¦ur très snob veut la fiancer avec un homme comme il faut, en clair un golden boy. Dans un deuxième temps, la jalousie s'en mêle et la nature reprend ses droits : George et Nina ne formeront jamais un couple.

"L'Objet de mon affection" pose des équations intéressantes mais ne tente aucune expérience.

 

Florence Guernalec

 

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