thé,
crackers et cinéma
a r c h i v e s |
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Numéro
42
31 Janvier 1996 |
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Le 1er
février 1995 naissait "thé, crackers et cinéma", hebdo à parution
élastique sur les films et une certaine idée de la vie après mai 68. Pas
de flonflon pour cet anniversaire mais "thé, crackers..." parle
de "thé, crackers..." En toute immodestie, je dois dire que
je suis fière d'avoir affirmé dans ces colonnes que le cinéma est un divertissement
débile et décadent, je me réjouis également d'avoir attaqué les "Bac+5".
J'ai la faiblesse de penser que ces articles sont en réalité des manifestes
et que "thé, crackers..." est une revue où il fait bon vivre
: pas de confrères, pas d'imprimeur, pas de pub, pas de téléphone qui
sonne, pas de factures et de notes de frais, pas de pages blanches, pas
de patron et pas d'employés, pas de chemin de fer, pas de date de bouclage,
pas de compromis, pas de SR, pas de BAF ni de BAT, pas de copinage, pas
de maquettistes, pas de stars, pas de cigarettes et pas de faillite en
perspective. Qui dit mieux ? Depuis
le 1er février, je possède la carte verte. Je continue à voir les films
en salles avec de "vrais gens" mais je ne paie plus l'entrée. Le cinéma
est gratuit comme l'oxygène que je respire, en moins indispensable. Un
privilège honteux mais auquel on s'habitue très vite. A ce propos, je
me demande pourquoi France Telecom continue à m'envoyer ma facture de
téléphone...
Florence Guernalec
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