thé, crackers et cinéma
c r i t i q u e s
 



"Tarzan"
de Kevin Lima
et Chris Buck




synopsis

fiche technique

site officiel

Le mythe réssuscité.


On ne présente plus la firme Disney : ses dessins animés agacent parfois les parents et enchantent les enfants. Avec "Tarzan", le studio réussit un bon divertissement même s'il faut supporter une fois encore des chansons sirupeuses et lénifiantes. On espère de tout coeur que nos petites têtes blondes ne seront pas contaminées par les paroles imbéciles, chantées en français par Phil Collins, et ne demanderont pas d'acheter le CD. Comme toujours, les dessins des personnages sont grossiers, sans style, et le discours sur l'amour de son prochain s'apparente à du mauvais cathéchisme.

Hormis ces fautes de goût habituelles, l'adaptation du classique de Edgar Rice Burroughs procure un réel plaisir, on y retrouve le thème cher au Studio : l'apprentissage. Comme les autres dessins animés, "Tarzan" est conçu comme une leçon de vie à l'usage des enfants. Le bébé élevé dans la jungle, parmi les singes, doit faire preuve de force de caractère pour surmonter les obstacles de la vie, relever les défis et prouver qu'il est digne de sa famille d'adoption. Le méchant de l'histoire est incarné par un aventurier à la moustache fine, les tempes grisonnantes et les muscles d'acier : Clayton a des faux airs de Clark Gable. Comme toujours, les animaux font le spectacle et les bêtises, la bande de petits singes facétieux et gouailleurs, improvise ainsi un concert avec des ustensiles de cuisine et tous les objets qui ont le malheur de tomber entre leurs pattes.

Les personnages font preuve de caractère grâce aux acteurs qui prêtent leur voix : Tok, le petit singe, qui colle aux basques de Tarzan, est soupe au lait comme Muriel Robin. Quant à la séduisante et pétillante Jane, elle est "incarnée" par Valérie Lemercier. La rencontre entre Tarzan et la jeune femme donne lieu à une séquence d'anthologie où la découverte de l'autre s'avère d'une drôlerie et d'une inventivité absolument époustouflante. Faire la queue pour le dernier Disney ne sera donc pas synonyme de corvée.

 

Florence Guernalec

 

thé,
crackers
et cinéma

 

home - critiques - notes - archives - l'auteur - contact
Droits de reproduction et de diffusion réservés © thé, crackers et cinéma